Une décennie en arrière, bon nombre de réalisateurs de longs métrages prédisaient, dans leurs films d’anticipations, un futur où les voitures seraient volantes, la nourriture sous sa forme la plus minimaliste et une vie des plus faciles grâce à la technologie d’un futur encore lointain.
De toutes évidences, des prédictions les plus fantasmagoriques jamais inventées par le cinéma, celle de la robotique autonome n’a jamais été aussi proche, voir déjà en action dans certains secteurs et pays du monde.
Les AMR (autonomous mobile robot)
Tout d’abord, définissons ensemble ce qu’est réellement un robot mobile : un robot mobile est donc un robot capable de se déplacer dans son environnement. La robotique mobile est généralement considérée comme un sous-domaine de la robotique et de l’ingénierie de l’information.
Lorsque l’on évoque les robots mobiles, dit AMR (autonomous mobile robot), ou robot mobile autonome on se souvient tous de Zora, Twendy One ou encore Robear.
Ces derniers sont quelques-uns des robots apparus au milieu des années 2010 pour l’assistance, à domicile ou en maison de retraite , débarqués directement du Japon.
Tout récemment, les robots mobiles autonomes, collaboratifs et dotés d’une intelligence artificielle , se sont illustrés pour la désinfection de pièces face à la Covid-19 .
C’est donc plus largement dans le secteur industrielle que les robots autonomes mobiles ont pris des fonctions de poids. Des entreprises précurseurs comme Amazon, Cdiscount ou Tesla ont pris une avance considérable sur ce sujet.
Des AMR, mais pour quel l’objectif ?
Pour Amazon, il s’agit de robotiser le fonctionnement de ses entrepôts. Pour ce faire, il a acheté, en 2012, une firme spécialisée dans l’utilisation des robots dans la logistique. Aujourd’hui, il possède plus de 200.000 véhicules robotiques dénommés ’drives’.
« Il existe de nombreux facteurs qui contribuent aux délais de livraison impressionnants d’Amazon. Mais le vrai secret est la façon dont les humains et les robots travaillent ensemble pour créer une symphonie de productivité », souligne ainsi dans une interview, Tye Brady, le chef des Technologies d’Amazon Robotics, la filiale en charge de la recherche-développement en matière de robots des entrepôts et de livraison.
Chez Cdiscount la préparation de commandes robotisée est déjà en place. Trente-quatre nouveaux robots et 22 550 bacs compartimentés ont ainsi renforcé les capacités opérationnelles du site historique de l’enseigne.
Tesla, lui, a fait découvrir au monde la Gigafactory de Shanghai dans une impressionnante vidéo mettant en scène le ballet continu de ses bras robots en train de fabriquer les Tesla Model 3 à destinations marché chinois.
Massive, elle est prévue pour la fabrication а terme de 500 000 véhicules par an. La visite se poursuit par l’intérieur du bâtiment dans lequel s’affairent des centaines de bras robotisés. Ils sont а toutes les étapes de la chaîne de production, de l’emboutissage des pièces, а leur assemblage puis а leur peinture.
Mais les AMR tendent à se rapprocher de plus en plus de la vie civile, au point de pouvoir, dans certains pays, encroiser au détour de votre supermarché.
Les bienfaits des robots autonomes, des bienfaits pour tous
Bien que la présence de ses robots inquiètes le monde du salariat, du fait d’une fausse croyance sur les robots « voleurs » d’emplois, c’est au contraire de nouvelles possibilités qui s’offrent aux collaborateurs des entreprises qui se sont lancés dans les AMR :
- La réduction des coûts de main-d’œuvre, l’un des facteurs de rentabilité du robot est la diminution de la part de la main d’œuvre dans le prix de revient.
- La flexibilité de la gestion de production, le robot peut fonctionner seul, un temps donné, sans assistance. Il s’adapte aux différentes séries de production et reste un produit standard, facile d’entretiens et de maintenant.
- La diminution des stocks et encours, les différentes tâches sont regroupées dans une cellule robotisée, ainsi les stocks intermédiaires sont supprimés.
- L’amélioration de la qualité, le robot réalise des opérations de qualité supérieure et surtout constantes. Les premiers bénéfices remarquables sont la réduction du nombre de rebuts et l’amélioration de la qualité.
Les bienfaits d’un robot autonome vont au-delà de la rentabilité des entreprises, ceux-ci sont aussi un avantage pour les salariés. Là où les exigences actuelles de productivité poussent le rendement au maximum, l’opérateur ne peut à lui seul répondre à ces contraintes. La robotisation est le moyen de transférer sur une machine la charge de travail, souvent difficiles et rébarbatives. Le robot soulage donc l’opérateur sur des tâches contraignantes, fatigantes ou dangereuses.
L’arrivée du robot confère à l’utilisateur une certaine fierté et valorise ce dernier, qui se voit déchargé des tâches pénibles et usantes et confier des missions plus intéressantes, voir peut se voir former à la maintenance et l’amélioration des AMR.
C’est donc une tripartite bénéfique qui s’ouvre sur le monde de demain. Une relation sereine entre les AMR, les entreprises et les salariés, qui peuvent voir dans cette révolution un nouveau monde du travail qui souvent à eux.